Marcela IACUB

Publié le par P.CAT

Marcela IACUB

Juriste, chercheuse et essayiste franco-argentine née le 20 mai 1964.

Sociétaire des Grosses Têtes depuis septembre 2014.

L’Amérique latine au sein d’une équipe parfois chauvine.

Marcela Iacub est principalement connue pour sa défense d'idées à contre-courant du féminisme. Elle a acquis une certaine notoriété en France en 2013, à la suite de la publication de son livre Belle et Bête (inspiré de sa relation avec Dominique Strauss-Kahn) et de la polémique qui s'ensuivit.

De famille juive (arrière-petite-fille de rabbin), de Biélorussie et d’Ukraine émigrée en Argentine dans les années 1930, née d'un père avocat et d'une mère femme d'affaires, Marcela Iacub se consacre au droit et devient à 21 ans la benjamine du barreau de Buenos Aires. Elle se spécialise dans le droit du travail. En 1989, grâce à une bourse accordée par la France, elle vient vivre à Paris où elle devient juriste spécialisée dans la bioéthique. Après un DEA sous la direction de Yan Thomas et sa thèse de doctorat à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) sous la direction du professeur Antoine Lyon-Caen, elle devient chercheuse au CNRS. Elle est membre du Laboratoire de démographie et d'histoire sociale (LaDéHIS) de l'EHESS.

Marcela Iacub s'est rendue célèbre par plusieurs livres, notamment Le crime était presque sexuel, et aussi par des interventions médiatiques où elle exprime des points de vue défendant radicalement la liberté de choix des individus. Sa démarche consiste toujours à partir d'exemples juridiques précis et souvent en apparence « mineurs » afin de montrer quels en sont les enjeux plus larges et élargir le sujet aux questions de société qui y sont liées, proposant ainsi de nouvelles façons d'envisager la manière dont la loi gère les questions de mœurs.

Parmi les causes qui lui sont chères, citons : la défense du droit à la prostitution, du mariage et de l'adoption pour les homosexuels (hommes ou femmes), des méthodes de procréation artificielle, le végétarisme. Elle s'en prend au féminisme français, qu'elle juge trop moralisateur car demandant une extension toujours plus grande de la répression pénale et elle défend l'idée que la révolution sexuelle des années 1970 a été un échec partiel dans la mesure où elle a renoncé à ses ambitions émancipatrices. Toutes ces prises de position lui ont valu de violentes critiques, notamment de la part de certaines féministes françaises plus traditionnelles, mais aussi le fervent soutien de nombreux militants et militantes des droits des minorités sexuelles.

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